L’eau, talon d’Achille de la Zac des coteaux...

Les péripéties liées à l’eau présente dans le sous-sol de la Zac des coteaux, les révélations sur de probables « réductions de consommation d’eau potable » dans les communes bordant la Marne de Meaux à Chelles, militent en faveur de l’abandon l’urbanisation de sa seconde tranche et pour la reconstitution d’un ilot de fraicheur permettant d’adapter la ville au changement climatique...

Toutes les communes bordant la Marne de Meaux à Chelles ont cette particularité d’y puiser leur eau pour la rendre potable. En été le niveau de la rivière dépend de l’eau accumulée en période hivernale dans le lac du Der en Champagne qui régule son niveau. Le journal La Marne dans sa livraison du 15 mars nous apprend que si le volume d’eau restitué par le lac est insuffisant, « le niveau de la Marne s’en retrouve trop bas et les prélèvements dans le cours d’eau sont suspendus ». « C’est arrivé une journée l’an dernier, » témoigne Pierre Tebaldini, directeur de cabinet du président de l’agglomération Marne et Gondoire dans lequel se trouve l’usine de traitement des eaux d’Annet-sur-Marne qui fournit aussi les agglomérations de Paris Vallée de la Marne et de Val d’Europe (à 60%).
Et cela pourrait être plus fréquent si l’on en croit le récent rapport de l’Établissement public Seine Grands Lacs qui gère le lac-réservoir du Der évoquant des « situations de restrictions durables et intenses liées aux défaillances du soutien de l’assèchement des cours d’eau (étiage) ». Devant un risque qui « augmente avec le changement climatique » le rapport conclue par la nécessité de « limiter la dépendance des usages [...] en privilégiant des mesures d’adaptation ou de réduction des consommations ».
Pour le site NtvNews.fr qui a mis en lumière le rapport, « ...il ne s’agit pas de prévisions pour plus tard, la trajectoire est déjà prise ».
Un rapport dont « il faut tirer rapidement les enseignements dans les plans locaux de sobriété » indique le site en suggérant la « limitation de la construction de logements générant l’apport de nouveaux habitants et l’abandon du modèle de développement économique basé sur le tourisme ».
Une nouvelle réalité qui milite en faveur de l’arrêt du projet de construction des logements et de l’hôtel prévus sur la seconde tranche de la Zac des coteaux et pour la reconstitution d’un ilot de fraicheur permettant d’adapter la ville au changement climatique...