Retour des inondations à Torcy ?

Depuis l’étude d’impact de la Zac des coteaux, antérieure aux premières manifestations du changement climatique, de l’eau a coulée sur le coteau. Est-ce la raison pour laquelle Epamarne y a engagé une importante étude hydrogéologique (1) ? Craindrait-on des inondations ?

Il faut dire que la première tranche de la Zac des coteaux a connu quelques déboires, un programme immobilier abandonné, un immeuble en parti dédié à la vente transformé en locatif, la formation d’une nappe d’eau captive entre deux bâtiments... En cause la nature du coteau parcouru par les eaux souterraines en provenance du plateau calcaire de la Brie et sa proximité avec la nappe alluviale de la Marne.
Avec la construction de cinq immeubles et d’un hôtel prévus sur la seconde tranche faudra-t-il capter et déverser les eaux souterraines dans le bassin de rétention des pluies situé près de la RD10 ? Celui-ci, conçu en 2017, sera-t-il suffisamment dimensionné pour recevoir des eaux de pluies ruisselant sur un sol pentu, imperméable, sujet au retrait-gonflement de l’argile qui le constitue et des eaux souterraines dopées par des précipitations sur le plateau ? Pourra-t-il faire face aux évènements climatiques de plus en plus rapprochés et intenses comme celui du 11 juin 2018 où l’on a relevé sur Torcy 108 mm de pluie en 12 heures, du 19 juin 2021 avec 24 mm en un quart d’heure, du 16 août 2022 avec 25 mm en une heure (2) ? N’y a-t-il pas risque de remontée de nappe sous les bâtiments proches du bassin, d’inondation de l’hôtel et de la RD10 situés sur la nappe alluviale de la Marne ?
Voilà des questions auxquelles l’étude hydrogéologique (1) devrait répondre avant la poursuite des travaux de la seconde tranche à laquelle le Comité de sauvegarde du coteau reste opposé, préférant l’utilisation d’arbres et de végétation pour absorber et filtrer l’eau du coteau, faire de la seconde tranche un îlot de fraîcheur adaptant la ville au changement climatique.

(1) L’hydrogéologie de « hydro » (eau) et de « géologie » (étude de la terre), s’occupe de la distribution et de la circulation de l’eau souterraine dans le sol et les roches, en tenant compte de leurs interactions avec les conditions géologiques et l’eau de surface
(2) En août 2022 il est tombé 25 mm, 3250 m3 d’eau en une heure sur le territoire de la Zac.