Zac des coteaux, des éléments nouveaux qui méritent discussion...

Trente pièzomètres posés sur la totalité de la Zac des coteaux vont-ils permettre d’actualiser des études insuffisamment documentées en amont du projet ? Les conclusions ne devraient-elles pas être rendues publiques, débattues par les torcéens à la lumière des événements climatiques qui se sont déroulés sur Torcy depuis 2017 ?

Les mesures fournies par les trente piézomètres (1) posés sur la Zac des coteaux devraient comme le précise le maire de Torcy dans une interview au journal La Marne « ...compléter et affiner les mesures de fluctuation de la nappe et de présence d’écoulement d’eau dans les sols », faisant référence à des études datant de mars 2007, insuffisamment documentées et devant être mises à jour.
Dans l’interview, Guillaume Le Lay-felzine précise « Ces mesures permettront également d’ajuster les informations et les préconisations à transmettre aux preneurs des futurs lots » de la seconde tranche.
Avec onze piézomètres posés sur une première tranche quasiment achevée, cela voudrait-il dire que les preneurs des lots de celle-ci n’ont pas reçu d’Epamarne toutes les informations qu’ils étaient en droit d’attendre ?
Pourtant l’étude d’impact de 2009 stipulait déjà « L’ensemble du périmètre du projet peut être considéré comme à risque avec un impact potentiel de remontée de nappe. »
Y aura-t-il donc une relation de cause à effet avec l’abandon par REI habitat de son programme « Le Perchoir », les sources réapparues dans les programmes Pitch, Atland et la remontée de nappe sous la Résidence intergénérationelle ?
Des constructions auraient donc été entamées sans connaître précisément la fluctuation de la nappe et l’écoulement de l’eau en provenance du Plateau de la Brie, dans le sous-sol du coteau, sans connaître les conséquences des constructions sur cet écoulement, sur les résidences avoisinantes ?
Depuis l’enquête publique de 2017 Torcy a connu des événements climatiques plus fréquents et plus intenses. Le 11 juin 2018 on a relevé sur la ville 108 mm de pluie en 12 heures, le 19 juin 2021 35 mm dans la journée dont 24 mm en un quart d’heure, le 16 août 2022, 25 mm en une heure.
Avec la construction de près de quarante maisons individuelles, de huit immeubles et d’un hôtel sur la seconde tranche, le bassin de rétention des eaux de pluies, conçu avec des données datant de 2007, sera-t-il suffisamment dimensionné pour recevoir des eaux de pluies ruisselant sur un sol pentu, imperméable, sujet à fort retrait-gonflement et des eaux souterraines dopées par les précipitations sur le plateau ?
N’y a-t-il pas risque de remontée de nappe sous les futurs bâtiments proches du bassin de rétention, d’inondation de l’hôtel prévus sur la seconde tranche et situés sur la nappe alluviale de la Marne, de la RD10, de répercussions sur les bâtiments de la première tranche, sur les riverains de la Zac ?
Autant de questions auxquelles le dossier « loi sur l’eau », les résultats de l’étude hydrogéologique récente réalisés par Epamarne devraient pouvoir répondre.
C’est pourquoi le comité demande à ce que, avant tout début de construction sur la seconde tranche, conformément à la Charte de l’environnement (2) ces documents soient rendus publics et soumis à la discussion des torcéens afin qu’ils puissent, en fonction de ces nouveaux éléments, se prononcer sur l’avenir de la seconde tranche de la Zac des coteaux de la Marne.

(1) Sortes de tubes qui permettent depuis la surface d’accéder à l’eau d’une nappe souterraine afin d’en connaître les fluctuations.
(2) Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement.